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[MARATHON DES MOTS] Rencontre avec Filipp Dzyadko et Sergueï Shikalov
- Lecture
- Lieu Médiathèque José Cabanis
-
Public
- Adulte
- Tout Public
Russie : rencontre avec Filipp Dzyadko (Radio Vladimir, Stock) et Sergueï Shikalov
Sam 28 juin 15h30.
Médiathèque José Cabanis – Grand auditorium (niveau –1)
Radio Vladimir de Filipp Dzyadko
Fait d'allers-retours entre passé et présent, mais aussi entre histoires intime et collective, ce livre est celui de la dissidence russe. S'y rencontrent dans un même élan de courage des héros anonymes, comme les grands-parents de l'auteur, et des héros nationaux, comme Alexeï Navalny, avec qui il correspondait avant qu'il ne soit tué en prison.
À l'heure où la Russie est plus verrouillée que jamais, il subsiste des voix qui se font entendre partout à l'intérieur du pays. Composé à partir de morceaux de résistance, Radio Vladimir est la boîte aux lettres pirate de ceux qui, malgré tout, continuent à croire en l'avenir d'une Russie vivante.
Filipp Dzyadko est issu d'une famille de dissidents soviétiques. Il a quitté la Russie en mars 2022 et vit à Berlin. Il a été membre du conseil de coordination de l'opposition et rédacteur en chef d'un grand magazine d'opposition. Il est aujourd'hui employé par l'organisation Memorial (prix Nobel de la paix 2022), qui vise à préserver la mémoire des victimes du pouvoir soviétique. Il est l'auteur de trois livres.
Espèces dangereuses de Sergueï Shikalov
Portrait d'une Russie qui a laissé croire à ses citoyens que l’amour deviendrait libre, que les gays prides deviendraient aussi légitimes que les prides militaires, avant de couper l’oxygène à tous ceux qu’elle a fini par considérer comme néfastes à la préservation de ses richesses traditionnelles et de son orthodoxie.
L'auteur, lui-même appartenant aux « espèces dangereuses », dresse le portrait de son pays d’origine dans les années 2000 à travers le prisme de la communauté gay. Il esquisse une Russie peu connue pour les Occidentaux, une Russie progressiste qui a laissé croire, le temps d’une décennie, qu’elle avait choisi de devenir un pays des droits de l’homme et de l’amour libre. Sergueï Shikalov propose une fresque romanesque nous faisant vivre l’espoir frémissant des jeunes russes de ne plus prétendre être quelqu’un d’autre, d’être acceptés par leur famille et par la société malgré leurs attirances sexuelles.
Entre discothèques gay-friendly et le premier concert de Mylène Farmer, la découverte éblouissante de l’Europe et des États-Unis dans lesquels les jeunes russes voyaient ce que leur pays allait devenir, le lecteur traverse des scènes aussi incroyables que déchirantes qui lui rappellent la fragilité de notre liberté.
Sergueï Shikalov témoigne pour lui mais aussi pour « on », pour tous les exilés, tous les effacés, tous ceux qui ont vu leurs espoirs partir en éclats.
Sergueï Shikalov est né en Russie en 1986, d’une mère biélorusse et d’un père russe. Dès l’adolescence il se passionne pour la culture française. Après ses études supérieures en linguistique et traductologie, il se consacre au développement des relations éducatives et culturelles internationales avant de s’installer définitivement à Paris en 2016. Il écrit depuis l’âge de quinze ans, mais uniquement en français depuis quelques années.
Programme complet à retrouver sur le site du Marathon à partir du 22 mai.
Ouverture de la billetterie le 28 mai.