La Bibliothèque d’étude et du patrimoine de Toulouse abrite un mystérieux manuscrit des Inventions et sinfonies de Jean-Sébastien Bach (1685-1750). Ces incontournables pièces pédagogiques pour petits (et grands) pianistes et clavecinistes, conçues pour entraîner les doigts et les oreilles dans toutes les tonalités, restent aussi facilement en mémoire…

 

 

Le manuscrit en question n’est pas de la main de Bach lui-même : l’original, datant des années 1720, est en effet aujourd’hui perdu. L’exemplaire toulousain est signé par un certain H.G.M. Damköhler dont on sait qu’il était copiste et souffleur à l’Opéra de Hambourg dans les années 1770-1780. Ces copies manuscrites jouaient à l’époque un rôle essentiel dans la diffusion des œuvres musicales, l’impression étant encore coûteuse. 

Cette copie contient plusieurs petites différences par rapport à la version que les pianistes jouent aujourd’hui. Dès la toute première mesure de la fameuse Invention num. 1, l’ornement n’est pas indiqué au “bon” endroit (quelqu’un l’a d’ailleurs barré au crayon) ! 

 

 

Toutes ces différences sont-elles des erreurs pour autant ?  

En l’absence du manuscrit autographe de Bach, impossible de savoir ce qu’avait réellement écrit le compositeur. C’est donc aux musicologues de trancher en comparant les différentes copies afin d’établir la version la plus authentique possible. 

 

Et maintenant, à vos claviers !  

Pour les plus motivés, vous pouvez même jouer directement sur notre exemplaire toulousain via la bibliothèque numérique Rosalis (cliquez pour agrandir). Attention, la main droite est en clé d’ut 1re !