Depuis le 16 juin dernier, le monde de la musique classique pleure la mort de la soprano belge Jodie Devos, décédée d’un cancer à l’âge de 35 ans.  

La presse a déjà abondamment rappelé les étapes de sa carrière. On évoquera ici plutôt sa vivacité pétillante, la fraîcheur et la brillance de son timbre, et aussi son engagement à faire vivre un répertoire longtemps considéré comme mineur : l’opéra-comique français du 19e siècle. 

Son CD Bijoux perdus, paru en 2022 sous le label Alpha, mettait ainsi en lumière des compositeurs comme Adolphe Adam, Fromental Halévy, Giacomo Meyerbeer, Ambroise Thomas… dont les œuvres à succès ont dormi un temps dans les bibliothèques avant d’être ressuscitées par des interprètes faisant un pas de côté par rapport aux tubes et aux airs connus.  

Jodie Devos y livrait notamment une interprétation toute en finesse de la délicate romance de Toinon “Pour rester en cette demeure” du Bijou perdu d’Adolphe Adam.

Du même compositeur, la soprano avait également chanté le rôle de Bettly dans Le Chalet (CD Timpani, 2017). En 2018, elle avait enregistré un CD consacré aux airs d’Offenbach dont certains encore peu connus du grand public. Toujours dans le répertoire français oublié, Jodie Devos avait incarné sur scène et au disque la jeune Rosa dans Le Timbre d’argent de Camille Saint-Saëns (CD Palazzetto Bru Zane, 2020).

Sa disparition nous rappelle comme la perte d’un bijou laisse un vide à la place de son éclat.

Partitions d’orchestre anciennes du Bijou perdu d’Adolphe Adam (1853), cote Cons. 379 (Bibliothèque d’étude et du patrimoine) 

D’autres CD de l’artiste sont également disponibles dans les bibliothèques de Toulouse.