Lors de rendez-vous bimensuels, les lectures philosophiques proposent d’éclairer l'approche philosophique de problèmes actuels au travers de cycles de lecture suivis de séquences significatives d’ouvrages. Venez partager lectures, explications d'analyses et d'arguments mis en avant puis échanger entre participants autour des thèses soutenues par l’auteur.
Bibliothèque d'étude et du patrimoine

Durée :1h30
Pour public adulte
Bibliothèque d'étude et du patrimoine
Samedis 24 janvier, 7 février, 7 et 21 mars - 10h-11h30
Pour aller plus loin
Cet essai tardif est bien certainement le texte le plus célèbre que l’on doit à Walter Benjamin (1892-1940), penseur original qui a travaillé à la croisée de la philosophie et de la littérature et qui a aussi été traducteur, notamment de Charles Baudelaire et de Proust.
L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique s’enquiert des différents statuts de l’œuvre d’art au cours des âges. À cette fin, l'auteur emprunte à Baudelaire la notion d’”aura” qu’il définit comme l’”apparition unique d’un lointain, si proche soit-il". Et il montre que, depuis l’art pariétal jusqu’à l’invention de la photographie, puis du cinéma, la spécificité de l’œuvre de l’artiste par rapport à celle de l’artisan tenait à ce qu’elle possédait une aura - d’abord cultuelle, puis muséale - qu’elle a aujourd’hui perdue.
Est-ce à dire qu’il faudrait, comme nous y conviait Baudelaire, déplorer cette disparition de l’aura ? Certainement pas, répond Benjamin au terme d’une exploration des potentialités offertes par la technique cinématographique qui met en évidence la capacité de l’art cinématographique de s’adresser à un large public et de modifier sa perception de la réalité.