Confinement et télétravail obligent, les établissements culturels ouvrent grand leurs catalogues et ressources numériques, pour guider leurs usagers vers des références de premier choix. Mais au bout de ces quelques semaines d’injonctions culturelles surchargées, le temps des vacances numériques est arrivé. Vive la légèreté, loin des courbes mortifères…Pour cela, rien de tel que Xavier Cugat et son orchestre qui, pendant quarante ans au moins, aux quatre coins du monde, dans les casinos, les palaces, et les bals populaires, a fait danser des générations entières dès la fin de la guerre. Il n’y a donc pas de raison qu’après celle-ci, les rythmes de son orchestre ne parviennent à nous détendre, d’autant qu’ils sont désormais empanachés de la nostalgie d’une époque parfaitement élégante, où les héros martyrisés avaient le bon goût de vaincre l’ennemi, en tout cas, c’est comme ça qu’on se l’imagine, et c’est très bien ainsi !

 

Si l’heure du rapprochement social distractif n’est pas encore rétablie, redécouvrir Xavier Cugat c’est, grâce à l’inévitable besoin de se trémousser, que provoque son écoute, non seulement un excellent moyen de lutter contre la déprime, mais aussi contre toutes les dorsalgies qui, depuis le 16 mars, perfidement s’installent! Vanessa Paradis l’avait déjà très bien chanté….