En ces temps de confinement, la production musicale, comme toutes les autres activités, tourne au ralenti, pas de nouveautés à se mettre sous la dent ou plutôt dans les oreilles. Donc, je vous propose de monter à bord de la DeLorean et de nous propulser dans le passé, certes, un passé pas très lointain, juste un an en arrière, le 22 mars 2019, jour de sortie du quatrième album des frères Barnett, à la tête de leur groupe These New Puritans.
On les avait découvert onze ans plus tôt avec un premier album percutant Beat pyramid, 16 titres pop, rock, électro, des rythmes saccadés , un chant scandé, une énergie punk, tel cet Elvis. Chaque titre était comme un combat de boxe, ça cognait sec comme une série d’uppercuts.
Le combat était prolongé toujours avec cette même énergie dans le second album Hidden deux ans plus tard.
En 2013 avec Field of reeds les deux frangins amorçaient lentement un virage electro pop,
pour enfin onze ans et trois albums plus tard arriver à ce petit bijou qu’est Inside the rose qui s’ouvre sur le magnifique Infinity vibraphones
et se poursuivra par huit autres titres du même calibre. Les deux frères semblent apaisés, on est loin des rythmes saccadés de Beat pyramid, , enfin apaisés en apparence parce que l’ambiance générale reste quand même sombre et oppressante. La batterie se veut moins percutante, les synthétiseurs plus aériens et les musiciens ont pris soin d’habiller leurs morceaux de cordes et de cuivres sans pour autant tomber dans la mièvrerie. These New Puritans a su se renouveler sans perdre son originalité comme sur un des autres sommets de cet album Where the trees are on fire
on se laisse prendre et envoûter par ce quatrième album qui restera à mon avis un des meilleurs albums pop de l’année 2019.
A défaut de prochainement les découvrir sur scène, je vous laisse apprécier cet extrait de concert qu’ils avaient donnés en 2014 à Londres.