Chronique Sofrito
Danser. Vous en rêvez, vous trépignez. Hélas, les discothèques, salles de concerts et autres lieux festifs ne sont pas près de rouvrir ! Alors un conseil : éteignez la télé qui, avec son lot de nouvelles plus déprimantes les unes que les autres, a peu de chances de vous remonter le moral, au gré des mesures de plus en plus strictes imposées par la situation sanitaire que nous vivons.
Poussez la table du salon et glissez dans votre platine cd ces deux pépites que je vous fais découvrir aujourd’hui. Je vous propose un voyage sous les tropiques… depuis chez vous ! Car le dancefloor est sous vos pieds, votre tapis fera l’affaire !
Dans la cuisine méditerranéenne et latino-américaine, le sofrito désigne la base qui, bien mijotée, deviendra une sauce succulente, riche en ingrédients divers.
C’est un peu le principe des productions du même nom sur le label anglais Strut records. Hugo Mendez et Frankie Francis, qui en sont à l’origine, sont ce qu’on appelles des « crate diggers » : des dénicheurs de talents. Dans les années 2000, ils ont fait danser, lors de soirées mythiques improvisées dans divers hangars, un public de plus en plus nombreux dans l’Est londonien. Leur philosophie ? La danse ! Et surtout l’envie de faire partager leur passion des musiques afro-caribéennes et latino-américaines aux amateurs/trices de ces styles, des spécialistes aux néophytes. D’où la sortie, à partir de 2006, de ces compilations.
Mélangeant l’ancien et le récent, ces passionnés vous proposent un menu exotique et varié. Oubliez la lambada et les clichés qui vont avec ! Le menu est alléchant et leur mixture des plus digestes.
Entre Tropical Discotheque, leur premier opus paru en 2008, et Sofrito : international soundclash (2011), la variété des styles musicaux proposés est impressionnante : cumbia, soukouss, afrobeat, kadans, kompa, soca, salsa, avec un soupçon de disco. Et parfois un remixage qui, boostant les sons qu’ils proposent, leur permettent de rivaliser avec les plus grands djs.
Laissez-vous tenter !