https://youtu.be/zYODJmQg8lI

 

Denez Prigent se fait connaître par le Kan ha diskan, ce chant et déchant, où les voix granitiques se chevauchent pour se rejoindre à la fin de chaque phrase, et qui les font sonner comme un instrument. Il est surtout l’un des maîtres du Gwerz, ce long chant exutoire qui parle principalement de la mort par métaphore.

 

Il y a 30 ans, l’album ‘Ar gouriz koar’(la ceinture de cire), des légendes chantées a cappella est une révélation pour les bretons certes, mais aussi pour les amoureux du renouveau de la musique celtique. Peu importe de ne pas comprendre cette langue rocailleuse et pourtant savoureuse, il suffit d’écouter ces histoires dramatiques réelles ou imaginaires.

Anti folklore, très attentif aux travers de l’homme, l’oeil toujours ouvert sur d’autres univers, Denez Prigent fusionne la tradition du fantastique celte avec l’électro dans ‘Me zalc’h ennon ur fulenn aour (Je garde en moi une étincelle d’or).

En 2000, ‘Irvi’ (Sillons), sera littéralement un Choc de la musique, le Bagad Kemper, Louis Sclavis, la contralto Lisa Gerrard l’accompagnent dans le répertoire breton et des compositions inédites.

En 2016, pendant la grève des intermittents du spectacle, il ne peut se produire au festival Rio Loco. Son dernier album, Teknoz Projekt, ne doit donc pas s’égarer dans les limbes du confinement. C’est la suite des fusions entre gwerziou et électro, avec Denez au chant, James Digger aux machines, scratchs et claviers, Fred Guichen à l’accordéon diatonique et Antoine Lahay aux guitares électriques et acoustiques (enregistré au festival Yaouank à Rennes en novembre 2019).